SIN TÍTULO, de Fouad Mardam-Bey
(A J. J. Molina Moya. Qu’il ne perde jamais de vue le chemin de l’errance, de l’amour…du pléonasme. Ecris comme si tu avais vingt-mille queues.)
Il ’y a dans le cœur de Paris, une flamme qui éclaire les pommettes creuses d’ un peuple qui a perdu l’envie deboire pour jouir, ou de jouir pour boire. Les culs comme des cœurs, eux-mêmes à l’ odeur bien triste des amours transcendés pour rien. Errants entre la clientèle du paraître, la tristesse bon marché et ces Ghetto d’illettrés sans trop savoir s’il faut embrasser l’abîme du bonheur simplet. La règle principale de la relation amoureuse épistolaire est de ne jamais relire les lettres. Ne JAMAIS relire les lettres. Elles finissent par transmettre toute la bêtise de l’amour sans le décorer de son charme et on se voit alors aspiré, consciemment, par l’effrayante banalité. C’est quoi, s’échapper du système ? La liberté ? Une liberté pourtant dirigée par la répulsion provoquée elle-même par toutes ces conneries. A force de se tromper, l’amour a réussi d’exister sans même ce supplément d’âme qui passe du « je t’aime » susurré aux bords de Seine, au calme des images, de ce corps fraîchement découvert et d’un ciel cendré qui ne se suspend qu’à l’aubaine de ces instants, floués plus tard par les premières lueurs de réalité.
En el corazón de París hay una llama que alumbra los pómulos hundidos de un pueblo que ha perdido las ganas de beber para gozar, o de gozar para beber. Los culos como corazones, con el olor triste de los amores trascendidos para nada, vagan entre la clientela de lo aparente, la tristeza barata y esos guetos de iletrados sin saber muy bien si hay que abrazarse al abismo de la felicidad sin complicaciones. La regla principal de una relación amorosa epistolar es no releer jamás las cartas. No releer JAMÁS las cartas. Terminan por transmitir toda la estupidez del amor sin decorarlo con su encanto y entonces nos vemos absorbidos, conscientemente, por la terrorífica banalidad. ¿Qué es escaparse del sistema? ¿Libertad? Una libertad dirigida en cambio por la repulsión provocada por todas estas gilipolleces. A fuerza de equivocarse, el amor consiguió existir sin siquiera algunas migajas de alma que pasa del “te amo” susurrado a orillas del Sena, al borde del mundo, en la calma de las imágenes, de ese cuerpo recién descubierto y de un cielo ceniciento que sólo se sustenta en la suerte de esos instantes, estafados después por las primeras luces de la realidad.
(Fouad Mardam-Bey)
(Traducción de María Egea)
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